Discours d’inauguration de M. Sani YAYA, Président du Conseil des Ministres des Assurances Excellence Monsieur le Président de la République Gabonaise, Chef de l’Etat ; Mesdames et Messieurs les Présidents et les Membres des Institutions Constitutionnelles ; Monsieur le Ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du Développement de la République Gabonaise ; Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement de la République Gabonaise ; Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du corps diplomatique ; Mesdames et Messieurs le Président et les Membres de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances ; Messieurs les Secrétaires Généraux de la CIMA ; Mesdames et Messieurs les Directeurs Nationaux des Assurances et des Institutions de la CIMA ; Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil d’Administration et Directeurs Généraux des entreprises d’assurances ; Mesdames, Messieurs ; Chers invités ; Je voudrais avant tout propos en mon nom personnel et au nom de tous les invités qui sont venus d’horizons divers participer et honorer de leur présence la présente cérémonie témoigner de ma gratitude aux autorités de la République Gabonaise pour toutes les marques d’attention et toutes les dispositions prises pour rendre notre séjour en terre gabonaise agréable. Je voudrais également en mon nom personnel et au nom de l’ensemble des Institutions et des animateurs de la CIMA, adresser mes plus vifs remerciements et ma profonde gratitude à son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, Chef de l’Etat d’avoir bien voulu accepter d’honorer et de rehausser de sa présence effective cette cérémonie d’inauguration du siège du Secrétariat Général de la CIMA. L’occasion qui nous est offerte est heureuse et belle. Elle résulte de la vision, de la volonté, de l’engagement et du travail acharné de dizaines et de dizaines de personnes auxquelles je voudrais en mon nom et au nom du Conseil des Ministres adresser mes plus vives félicitations et mes sincères remerciements. Il m’est impossible d’énumérer ici nommément tous les acteurs ayant pris part à la réalisation et à la réussite de ce projet. Je voudrais cependant rendre un hommage particulier à : L’ensemble des autorités de la République Gabonaise en particulier son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, Chef de l’Etat d’avoir mis à la disposition le site actuel avec la délivrance d’un titre foncier; L’ensemble de mes prédécesseurs au sein et à la tête du Conseil des Ministres qui ont initié, œuvré, suivi et validé les différentes phases de cet important projet ; Les différents membres du Comité de pilotage (COPIL) du projet ; Le Secrétaire Général de la CIMA et son prédécesseur dont le travail quotidien a été décuplé avec la nécessité d’assurer la maîtrise d’ouvrage du projet ; L’assistant au maître d’ouvrage ; Toutes les entreprises et leurs employés ayant participé aux travaux notamment en qualité de maître d’œuvre. Pour la réalisation de ce bel édifice que nous inaugurons ce jour, il a fallu lever auprès des sociétés d’assurances du marché un montant global de 6,5 milliards de FCFA. Il convient donc d’adresser nos remerciements aux sociétés d’assurances qui ont cru en ce projet et qui ont contribué à la réussite de l’opération de levée de fonds. Cette réussite doit également être partagée avec l’ensemble des Etats membres qui y ont contribué en se portant garant du remboursement de l’emprunt. Cette occasion solennelle me permet également de réitérer la gratitude et les remerciements de l’ensemble des pays membres de la CIMA au peuple gabonais pour avoir accepté très tôt d’être le berceau du Secrétariat Général de la CIMA et pour lui avoir fourni l’environnement nécessaire pour son développement et celui de ses activités au cours des 22 dernières années. A ce titre, je voudrais rappeler que ce terrain de 1 302 m² au cœur de Libreville sur lequel est bâti ce bel immeuble que nous inaugurons aujourd’hui est un don du peuple et du gouvernement Gabonais. Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; Mesdames, Messieurs ; L’opportunité qui nous est offerte me permet de me réjouir de ce que nous avons réalisé en peu de temps : la CIMA est reconnue comme un exemple d’intégration qui permet aujourd’hui à des assureurs de dupliquer facilement d’un Etat membre à l’autre les exemples de réussites et de bonnes pratiques enregistrés. Nous devons prendre soin de ce bel outil que beaucoup d’autres régions nous envient. Il convient à ce titre, de rendre un vibrant hommage à nos devanciers et aux pères fondateurs de la CIMA pour cette vision et cette ambition avant-gardiste qui permet à des assureurs d’être simultanément présents dans les 14 Etats membres. L’opportunité offerte me permet également de revenir sur deux des missions premières de la CIMA, organe de contrôle et de régulation du secteur des assurances auquel les Etats membres ont transféré leurs prérogatives en matière d’assurance : Travailler à la protection des assurés et bénéficiaires de contrats ; Travailler au développement sain et harmonieux de l’industrie des assurances et des économies des Etats membres. Des progrès sensibles ont été enregistrés depuis le début des activités du Secrétariat Général de la CIMA en 1995, il y a plus de 20 ans de cela. Le chiffre d’affaires de la zone est passé de 229 milliards de FCFA en 1995 à 1030 milliards de FCFA en 2015, soit une progression sur cette période de 350% et une évolution annuelle moyenne de 7,8%. Les placements réalisés par les assureurs dans les économies des différents Etats membres se chiffrent à 1793 milliards de FCFA en 2015 pour 1564 milliards de FCFA de provisions techniques. Ces chiffres qui paraissent reluisants ne doivent pas faire perdre de vue que le taux de pénétration dans notre zone reste l’un des plus faible au monde et tourne autour de 1% selon les pays traduisant le fait qu’une portion encore trop importante de la population ne bénéficie pas de couverture d’assurance. Des efforts importants restent à faire par toutes les parties prenantes pour relever ce challenge, notamment à travers une éducation financière des populations et le développement d’une assurance inclusive permettant aux populations d’accroître leur résilience et de ne pas tomber dans un cycle de pauvreté en cas d’évènement douloureux ou non prévu. Les règlements pris par le Conseil des Ministres, les travaux et injonctions de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances et les contrôles effectués par le Secrétariat Général à travers sa brigade ont permis de changer et d’améliorer de nombreuses pratiques du marché en ce qui concerne notamment le traitement équitable des assurés et bénéficiaires de contrats. Cependant, la confiance du grand public à l’égard du secteur des assurances est loin d’être acquise. Des trésors d’efforts doivent continuer d’être déployés par les différentes parties prenantes (autorités de supervision, assureurs, intermédiaires…) pour établir cette confiance et la faire grandir. Ce processus passera nécessairement par le respect des engagements et notamment par le paiement diligent des prestations par les entreprises d’assurance. Je conclurais donc en lançant à tous une invitation pour identifier et emprunter les chemins critiques nécessaires à la pleine réalisation des missions que nos Etats nous ont confiées à travers le Traité. Vive la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances et vive la coopération internationale. Je vous remercie. Share via: