Rapport sur l’ensemble des marchés d’assurances de la CIMA

Exercice 2007

A – ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL

Après une croissance forte et repartie de façon relativement uniforme entre les différentes régions au cours de trois dernières années, l’économie mondiale a connu un ralentissement en 2007.
En effet, après avoir enregistré une cadence soutenue jusqu’à la fin du troisième trimestre 2007, l’expansion de l’économie mondiale a donné des signes de modération face à la persistance des turbulences financières issues du secteur des “subprimes” aux Etats-Unis et
des dépréciations d’actifs bancaires ainsi que les délestages massifs sur les places boursières mondiales qui en découlent.
Cette agitation du marché financier, accompagnée de la flambée des cours du pétrole et du renchérissement des matières premières agricoles, a assombri le développement économique mondial.

L’Afrique subsaharienne a connu un rythme de croissance soutenu en 2007 en affichant le taux de croissance le plus élevé depuis des décennies. Il s’établit à 6,8% en 2007 contre 6,4% en 2006 grâce à l’accroissement de la production pétrolière, à la progression des
investissements intérieurs et à l’amélioration de la productivité.

Parallèlement, la forte demande mondiale de produits de base, l’augmentation des flux de capitaux en direction de l’Afrique et l’allègement de la dette ont contribué à stimuler la croissance de l’économie subsaharienne.

S’agissant des pays africains membres de la Zone Franc, ils ont enregistré une légère progression de leur taux de croissance s’élevant à 3,5% en 2007, après 3,1% en 2006. Cette progression résulte de la stabilisation du rythme de progression du PIB en Afrique de
l’Ouest et de son léger redressement en Afrique centrale.
Les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ont ainsi vu leur taux de croissance passer de 3,1% en 2006 à 4,0 % en 2007 tandis que celui de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine s’est stabilisé à 3,0 % en 2007 contre 3,1
% en 2006.

Comme en 2006, la Zone Franc a enregistré, pour chacun de ses deux principaux sous ensembles, une croissance économique inférieure à celle de l’Afrique subsaharienne. Concernant particulièrement le secteur des assurances, l’année 2007 a été marquée par
l’encaissement de 4.061 milliards de dollars de primes dans le monde contre 3.931 milliards de dollars en 2006, soit une hausse de 3,3%. Cette croissance est liée surtout au développement de l’assurance vie dans les marchés émergents.

Les primes d’assurances vie ont augmenté de 5,4% pour s’établir à 2.393 milliards dedollars, ce qui se situe au-dessus de la moyenne des dix (10) dernières années. Sur les marchés émergeants, elles ont progressé de 13,1% et atteignent 219 milliards de dollars. La croissance économique, une population relativement jeune et une classe moyenne en expansion ont été les moteurs des ventes de l’assurance vie sur les marchés émergents.

Les ventes de produits de retraite et de gestion de patrimoine ont stimulé la croissance dans les pays industriels. Dans le secteur non-vie, la croissance mondiale des primes a ralenti de 0,7% pour un total de 1.668 milliards de dollars. Le volume des primes a reculé sur les marchés industrialisés.
Il n’a que très légèrement ralenti sur les marchés émergents.
En dépit de ces chocs et des prévisions les plus alarmantes, la croissance mondiale a plutôt marqué un léger fléchissement en passant de 5,2% en 2006 à 4,9% en 2007 soit une baisse de 0,3 point. Cette légère baisse s’explique par le fait que le ralentissement de l’économie américaine qui est passée d’un taux de croissance de 2,9 % en 2006 à 2,2 % en 2007, n’a pas pour autant entamé le dynamisme du reste du monde. Hormis la zone euro qui a enregistré un léger recul en passant de 2,8% en 2006 à 2,6% en 2007, l’expansion économique s’est
poursuivie dans les pays émergents et en développement avec un taux de croissance de 7,7 % en 2006 contre 7,8 % en 2007 d’une part et au Royaume-Uni avec un taux de 2,9 % en 2006 contre 3,1 % en 2007 d’autre part. Le recul de la zone euro est la conséquence du alentissement de l’économie des grands pays européens à savoir l’Allemagne (2,9 % en 2006 contre 2,5% en 2007), la France (2,0 %
en 2006 contre 1,9 % en 2007), l’Italie (1,8 % en 2006 contre 1,5 % en 2007) et l’Espagne (3,9 % en 2006 contre 3,8 % en 2007).
L’expansion économique des pays émergents et en développement quant à elle, est impulsée par les économies émergeantes d’Asie, Chine en tête et d’Afrique qui sont restées vigoureuses.
Le taux de croissance de l’économie chinoise est passé de 11,1% en 2006 à 11,4% en 2007 et celui de l’économie africaine de 7,7 % en 2006 à 7,8 % en 2007.