I – Informations générales

Le Niger, pays Sahélo-Saharien, de 1 267 km2, est peuplé de 9 976 183 habitants, soit une densité de 7,8 habitants au km2.

Il est confronté à de lourds handicaps naturels liés notamment à l’aridité croissante du climat, à une forte démographie (avec un taux de croissance démographique de 3,3 M, l’un des plus fort du monde) et à la faiblesse des ressources. Situé au cœur du continent africain, il souffre également de l’enclavement qui majore le coût de ses importations et exportation, le port le plus proche étant situé à lus de mille (1000) kilomètres et le pays ne disposant d’aucune infrastructure de liaison ferroviaire.

Au Niger, la langue officielle est le français, les fêtes nationales sont de deux (2) ordres :

Les fêtes fixes :

  • le 24 avril : Fête de la concorde nationale
  • le 03 août : Indépendance (fête de l’arbre)
  • le 18 décembre : Proclamation de la République

Les fêtes mobiles :

  • Aïd El Fitr : Fête du Ramadan
  • Aïd El Kébir : Fête de la Tabaski
  • Mouloud : Naissance du prophète Mohamed
  • 1er jour de l’an musulman
  • Nuit de l’Aïlatoul Kaddri (correspondant au 26 jour du carême).

Les grandes villes du Niger sont :

  • Agadez
  • Diffa
  • Dosso
  • Maradi
  • Niamey (la capitale)
  • Tahoua
  • Tillabery
  • Zinder.

II – EDUCATION ET SANTE

II.1 Education

Le système éducatif nigérien se compose de quatre (4) volets : l’éducation formelle, l’éducation non formelle (alphabétisation, formation des adultes, formation dans les écoles coraniques), l’éducation spécialisée et l’éducation informelle.

Le système éducatif formelle comprend trois (3) ordres d’enseignement : l’enseignement de base, l’enseignement moyen et l’enseignement supérieur. L’enseignement formel de base comprend le préscolaire et l’enseignement primaire qui est la priorité des Gouvernements successifs depuis l’indépendance.

Malgré d’énormes efforts financiers consentis par l’Etat au profit de l’éducation, les résultats ne sont pas encourageants comme le montrent les données ci-après :

  • le taux de scolarisation est de 34,14 % en 1999/2000
  • le taux d’alphabétisation n’est que de 19,9 % ;
  • une moyenne de 38 élèves par enseignant pour l’enseignement primaire ;
  • une moyenne de 141 élèves par établissement d’enseignement primaire.

Au Niger, l’enseignement supérieur est dispensé dans les universités et les écoles et instituts de formation professionnelles. On y compte :

  • deux (2) universités :

– l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey pour une formation en français d’ordre général dispensée dans cinq (5) facultés : (faculté des sciences, faculté des sciences de la santé, faculté des lettres et sciences humaines, faculté des sciences économiques et juridiques, faculté d’agronomie dans laquelle se trouve le contre de recherche en sciences agronomiques) et une école normale supérieure. Elle compte aussi trois Instituts pour ses activités de recherche : institut de recherche en mathématiques et institut des radios isotopes ;

– l’Université Islamique de Say pour une formation en civilisation et droit islamiques en langue arabe ;

  • deux (2) écoles sous-régionales :

– école des mines et de la géologie (EMIG) ;

– l’école africaine de la météorologie et de l’aviation civile (EAMAC).

  • douze (12) instituts de formation professionnelle.

II.2 La santé

En matière de santé, d’énormes progrès ont été accomplis mais beaucoup reste à faire. En effet, la couverture sanitaire demeure toujours insuffisante. A titre illustratif, on compte en moyenne 32 432 habitants pour un médecin et 3 190 habitants pour un lit d’hospitalisation générale, 577 naissances attendues pour un lit de maternité et 13 540 enfants de moins de 15 ans pour un lit de pédiatrie.

Par ailleurs, le Niger enregistre :

  • un taux de natalité de 53 % ;
  • un taux de mortalité de 20 %.

III. ECONOMIE

D’une façon générale, il faut noter que les réformes économiques et financières mises en œuvre depuis 2000 avec le concours des institutions de Bretton Woods ainsi que la bonne campagne agricole enregistrée en 2001, on contribué à une accélération de la croissance économique dont le taux est passé de 1&,4 % en 2000 à 7,7 % en 2001.

Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) nominal est de 1432,3 milliards de FCFA en 2001 contre 1280,4 milliards de FCFA en 2000 ; quant au produit national brut (PNB) par habitant, il s’élève à 127 163 FCFA en 2000.

 III.1 L’agriculture

L’agriculture et l’élevage demeurent les plus importants secteurs de l’économie nigérienne et assurent les moyens d’existence de la majorité de la population.

On y cultive les céréales (riz, blé, mil sorgho, maïs), les produits de rente (le coton, l’arachide, le niébé), la pomme de terre, les fruits, la canne à sucre, etc.

On y enregistre également les produits d’origine animale à savoir le lait, la viande, les cuirs de peaux, etc.

Par exemple, la campagne 2001/2002 donne une production brute céréalière de 3 159 200 tonne contre 2 122 100 tonnes en 2000/2001, soit une croissance en volume de 49 %.

II.3 L’industrie

De l’état embryonnaire de l’indépendance, le tissu industriel nigérien a connu une forte expansion jusqu’au début des années 80 grâce à la volonté politique des autorités de l’époque et aux facilités bancaires résultant du boom de l’uranium.

Cette tendance fut renversée dès la moitié des années 80 avec la crise économique et financière qui sévit depuis lors, dont les conséquences furent, entre autres, la fermeture de plusieurs entreprises. En effet, de 72 entreprises en 1988, le parc industriel manufacturier ne compte que 58 unités au 31 juillet 2000, oeuvrant dans les domaines ci-après : construction métal/bois, imprimerie et édition, chimie et parachimie, agro-alimentaire, matériaux de construction, textile, cuir habillement.

III.3 Les mines

Le Niger dispose d’importantes ressources minières telles que l’uranium, l’or, le fer, les phosphates, le sel le calcaire, le gypse, etc. Par ailleurs, des indices ont été trouvées pour l’argent, le platine, le cuivre, le plomb, le zinc, l’étain, le vanadium, le titane, le lithium, le nickel et le chrome.

Bien que la condition du sous-secteur de l’uranium soit en baisse continue depuis les années 80, ce sous-secteur occupe toujours une place primordiale contribuant pour l’essentiel aux recettes d’exportations.

III.4 Eau et forêt

III.4.1. Les ressources en eau

Les ressources en eau sont constituées de :

a) précipitations inégalement réparties dans le temps et l’espace : on enregistre moins de 150 mm en zone saharienne, 150/300 mm en zone sahélienne nomade, 300/600 mm en zone sahélienne sédentaire et 600/800 mm en zone sahélo-soudanaise.

b) eaux de surface qui comprennent :

  • le fleuve Niger et ses affluents de la rive droite,
  • le réseau hydrographique intérieur qui comprend les affluents de la rive gauche du fleuve Niger (le Dallol, le réseau de l’Ader-Doutchi-Maggia, celui du Goulbi de maradi et de la Komadougou. A cela, s’ajoutent les mares et retenues d’eau superficielle qui constituent des potentialités non négligeables. On compte plus de 1000 mares dont 175 sont permanentes. Les retenues artificielles (une vingtaine de barrages) permettent le stockage d’environ 100 millions de m3 par an.

c) les eaux souterraines qui représentent 2,5 milliards de m3 renouvelables par an dont moins de 20 % sont mobilisés et 2000 milliards de m3 non renouvelables dont une partie infime est exploitée pour les besoins des activités minières du nord du pays.

III.4.2. La forêt

La flore est composée de taxons tropicaux et saharo-sindiens à tous les niveaux de la stratification végétale herbacée, arbustive et arborée. On dénombre au total 2124 espèces végétales. Le groupe de Angiospermes le mieux représenté avec 1460 espèces, dont 444 monocotylédones et 1016 dicotylédones, suivent ensuit les algues en 536 espèces réparties entre les cyanophycées, les diatomophycées et les euchlorophycées.

On rencontre, du sud au nord et d’ouest en est, des brousses tigrées à combretacées, des steppes arbustives denses à claire, des steppes herbacées à graminées annuelles et vivaces et des formations arborées de bas fonds à épineux.

III.5 La pêche et la chasse

Malgré sa situation continentale, le Niger dispose d’un potentiel piscicole appréciable estimé à 400 000 ha de plan d’eau (fleuve Niger et affluents, Komadougou Yobé, lac Tchad, mares naturelles, retenues d’eaux artificielles, etc.). la production halieutique annuelle est évaluée à 20 000 tonnes, ce qui représente un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de FCFA, cette production essentiellement artisanale, occupe plus de 11 000 familles de pêcheurs et procure un revenu moyen d’environ 350 000 FCFA par famille.

III.6 Les transports

Vaste pays enclavé, le Niger souffre d’une insuffisance de voies de communication. Cette situation entrave l’écoulement des produits, m’approvisionnement en intrants, équipements et produits manufacturés.

L’activité de transport se pratique au Niger selon cinq (5) modes dont trois (3) sont dominants, à savoir :

le transport routier qui représente plus de 90 % du volume de l’activité de transport ;

le transport aérien : on assiste depuis 1995 à la prolifération de compagnies privées locales de petite taille (air Inter Niger, Air Niger S.A., Sahel Airlines, Century Airlines, Nigeravia et Niger Air Service).

Devant cette situation, l’état tente de réorganiser ce sous-secteur en procédant à la libéralisation progressive des droits de trafic afin que soit réalisée une situation de ciel ouvert total, plus concurrentielle et plus avantageuse à l’économie nationale ;

le transport fluvial qui se pratique essentiellement sur le fleuve Niger, constituant une voie à la mer et d’échanges sous-régionaux avec notamment le Mali, le Nigeria et le Bénin ;

le transport maritime qui est moins développé car le Niger est un pays sans littoral et ne dispose pas de flotte maritime, bien que plus de 80 % de son commerce extérieur passe par la mer ;

le transport ferroviaire qui est quasi inexistant : le Niger est co-propriétaire avec le Bénin de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou longue de 438 km.

III.7 Les échanges extérieurs

Les exportations nigériennes sont dominées par les produits miniers (principalement l’uranium) et les produits agropastoraux. En revanche, on y importe des biens d’équipement, des céréales, d’autres produits de première nécessité et des hydrocarbures.

La balance commerciale demeure chroniquement déficitaire, malgré la dévaluation du franc FCFA intervenue en 1994.

Le commerce extérieur s’effectue principalement avec l’Europe : plus de 50 % des exportations y sont dirigées et 36,77 % des importations proviennent de ce continent. La France demeure de loin le principal partenaire du Niger.

L’Afrique occupe la 2ème place après l’Europe (25,16 %) des importations et 24,31 % des exportations) avec comme principal partenaire le Nigeria (17,39 %) des exportations et 11,74 % des importations).

Au sein de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire est le premier partenaire commercial du Niger.

IV. LE SECTEUR DES ASSURANCES

L’organe de contrôle des assurances est la Direction des Assurances créée par Décret N° 95-112/PRN/MF/P DU 15 juin 1995. Ses attributions sont fixées par l’annexe II du Traité N° 061/MEF/DA du 18 novembre 1997. pour mener à bien cette mission, la direction s’appuie sur les services ci-après, outre le secrétariat et la cellule informatique :

  • le service de contrôle des comptes et statistiques (SCCS) ;
  • le service de législation, réglementation et formation (SLRF) ;
  • la brigade des Commissaires Contrôleurs des assurances (CCA) ;
  • le service administratif et financier (SAF).

La Direction des Assurances est l’une des treize directions centrales qui composent la Direction Générales des Programmes (DGP) au sein du Ministre des Finances et de l’Economie.

Chaque année, sur la base des dossiers annuels envoyés pour les compagnies, la direction élabore le rapport du marché des assurances.

Ainsi, en 2001, le marché enregistre, entre autres, les informations ci-après :

  • quatre (4) sociétés IARD : CAREN, SNAR LEYMA, NIA et UGAN IARDT ;
  • une (1) société Vie : UGAN VIE ;
  • dix-sept (17) agents généraux ;
  • six (6) courtiers ;
  • un chiffre d’affaires de sept milliards deux cent trente sept millions neuf cent quatre-vingt-dix mille (7 237 990 000) FCFA, représentant environ 0,50 % du PIB,
  • une prime assurance dommage par tête de 678,46 FCFA et une prime assurance vie par tête de 47,07 FCFA.